AURÉLIE WILLIAM LEVAUX
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Aurélie William Levaux pique. Armée de fils, d’aiguilles, de crayons et de pinceaux, elle bâtit depuis une dizaine d’années une oeuvre singulière qui s’inscrit au confluent de plusieurs genres. Entre bande dessinée et tapisserie, elle coud et recoud sur tissu et sur bois, ourlant un imaginaire à la fois chimérique et licencieux, suggestif et provoquant, nourri d’échos à l’art brut, iconique, oriental ou encore asiatique, et enrichi par des influences mythologiques, religieuses, voire psychanalytiques. Il ne lui manquait plus que la prose, qu’elle ajoute aujourd’hui aux planches de son nouvel album, Sisyphe, les joies du couple, publié aux éditions Atrabile.
Et comme l’on pouvait s’y attendre, hors de question de faire dans la dentelle : mots et images servent à écrire et illustrer un conte familier mais désenchanté. Autant d’épines que l’artiste belge plante dans le coeur à vif du mythe de l’éternel retour, ici transposé au supplice amoureux. (...) Ses travaux manuels et ses albums, depuis son premier consacré à la maternité (Menses ante rosam paru en 2008 chez la Cinquième Couche) jusqu’à Sisyphe, parlent d’elle-même et sondent la féminité, abordée sous le prisme de la relation entre les hommes et les femmes, et plus généralement entre l’Homme et le monde. Le corps qu’elle trace est comme l’esprit : il est en balance entre «l’unité» et «la multitude», le «moi animal» et le «moi politique», le for intérieur et l’apparence, «la morale» et «le chaos».
Cathia Engelbach
Charlotte Baudry, Silio Durt, Deborah Lothe, Aurélie William Levaux
Exposition du 03 Juin au 09 Juin
Samedi 08 Juin à 18H (vernissage)
Exposition du 08 Juin au 23 juin