Bien qu’installée en Wallonie depuis bien longtemps, le nom de Dorothée Van Biesen trahit ses origines. Benjamin Demeyere ,lui, en quittant Mouscron pour Anvers a parcouru le chemin inverse. Ensemble, ils sont à l’image d’une Belgique dont la division et les différences forment une richesse culturelle décalée. Tous deux travaillent intensément à la préservation de la culture pop dans l’art. L’une par la broderie, l’autre par la peinture.

A l’occasion de l’exposition ‘La symbolique du porc’ en 2013 à Bruxelles , ils relèvent le défi de créer une oeuvre sur mesure pour la charcuterie, le lieu d’exposition qui les accueille. A quatre mains, ils conçoivent une série de travaux se référant à la charcuterie, aux animaux transformés et aux corporations d’artisans. Le premier degré du thème n’est cependant qu’une apparence, le travail se veut être une recherche subtile de matières et de couleurs. Ou, comment, en partant d’une boutade, réaliser une oeuvre singulière, accessible et décalée sans rechigner sur la qualité ?

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